Avec la Mer du Nord pour premier terrain de jeu

30 JUIN 2013

Après 3 jours de régates à Dunkerque, Nantes Saint-Nazaire – E. Leclerc va mettre le cap sur les Pays-Bas pour le premier parcours de ralliement du Tour de France à la Voile, de coefficient 3. Un gros sprint de 110 milles dans les eaux de la mer du Nord pour rejoindre le port de Breskens est annoncé.

Avec une quatrième place sur le prologue et des résultats mitigés sur les parcours techniques, Nantes Saint-Nazaire – E. Leclerc se retrouve 7ème au classement général provisoire après 5 manches. Si le résultat n’est pas à la hauteur de l’ambition de l’équipe, le bilan à Dunkerque reste tout de même positif, avec de « belles choses ». Et si la concurrence est rude, le Top 5 est encore tout à fait accessible. Pour Corentin Douguet, skipper du bateau, la marche à suivre est claire : « on a laissé filer un peu trop de points ici sur les parcours techniques. Il faut réagir maintenant sur le ralliement de plus gros coefficient, pour resserrer tout de suite les écarts au classement ». Certes rien n’est encore joué, avec encore des centaines de points à distribuer d’ici la fin du Tour, mais l’équipe veut retourner naviguer aux avant-postes dès ce soir.

L’équipage nantais va donc attaquer le large avec ce premier ralliement du Tour de France… qui va sortir des frontières. Un parcours essentiellement au portant qui s’annonce « physique et humide mais très rapide », selon Corentin, qui sera à la navigation sur l’étape. Pour Pierre Leboucher, tacticien du bord, « on va pouvoir travailler la vitesse au portant sur la durée ». Car jusque-là « les parcours étaient très courts, plus petits que les parcours que nous avons en 470 (ndlr : le support sur lequel Pierre est allé aux JO de Londres), alors que le M34 est un bateau trois fois plus grand !».

Au programme, il y aura donc «du vent de sud-ouest stable et assez soutenu, jusqu’à 20/25 nœuds. Les routages prévoient une arrivée vers 9/10 h demain matin, soit un peu plus de 12 heures de navigation. Ce sera donc un gros sprint avec des sections de parcours courtes (entre les différentes marques à passer), la plus longue étant de 25 milles. Il faudra bien partir et arriver à être rapide au portant, longtemps. », confirme Corentin.
La clef de la réussite se trouvera donc surement dans la capacité de l’équipage à gérer sur la durée et à avoir une organisation efficace. Forcément, la vie du bord ne sera pas la même que sur les petites manches de la journée : s’alimenter, dormir (un peu), se relayer au cœur de la nuit à la barre pour être le plus performant possible en permanence… font aussi partie de la stratégie à adopter pour garder sa place dans la tête de flotte.
Autre point sensible, et non des moindres, « il faudra faire attention à ne pas s’échouer.On a pu constater hier que les nombreux bancs de sable bougent, en touchant à Dunkerque ».

Le programme s’annonce donc chargé pour l’équipage. Il en sera de même à terre car pendant la nuit l’équipe technique va démonter le village assistance et faire la route pour que tout soit prêt demain matin pour accueillir les marins à Breskens.

Equipage pendant le ralliement :
Barreur : Ronan Treussart
Tacticien : Pierre Leboucher
Navigateur : Corentin Douguet
Régleur de Grand Voile : Ronan Floch
régleur de génois : Clément Dorso
régleur de spi : Jérémie Boutelier
N°2 : Baptiste Chardon
N°1 : Nicolas Ploé