Le nantais Mathieu Richard, licencié à l’APCC, peut être fier de son équipe. Ils terminent cette saison sur une très bonne note, en signant une seconde place lors de la dernière étape de l’Alpari World Match Racing Tour 2014-2015 où ils se classent troisième à l’issue de la saison.
C’est du 10 au 14 février qu’avait lieu la Monsoon Cup en Malaisie, dernière étape de l’Alpari World Match Racing Tour 2014-2015.
Mathieu Richard et son équipe LunaJets sortent 4e de la phase de qualification avec 7 victoires pour 4 défaites. C’est alors l’équipage australien de Keith Swinton qui se dresse face à eux pour un quart de finale haletant. La 5e et dernière manche fut décisive et conclue ce quart de finale sur le score de 3 à 2 en faveur des nantais. L’équipage français arrive alors en demi-finale. Ils ne lâcheront qu’une seule manche pour s’imposer 3-1 face au champion du monde en titre Tayor Canfield. En finale, la marche fut trop haute face au désormais quintuple champion du monde de match race, le britannique Ian Williams (0-3). Mais l’équipe Lunajet peut être fière de sa saison. L’équipage de l’APCC a enregistré des résultats réguliers tout au long de la saison: 3ème en Allemagne, 5ème en Suède, 2ème en Pologne, 3ème aux Etats-Unis, 4ème aux Pays-Bas, 10ème aux Bermudes et donc 2ème en Malaisie.
Une régularité qui leurs permets de prendre la 3e place du classement général de l’Alpari World Match Racing Tour 2014-2015. Un circuit auxquelles ils ne participeront pas l’année suivante, faute de budget.
Interview de Mathieu Richard suite à cette performance. (source http://mathieurichard-sailing.com)
Mathieu, après cette belle Monsoon Cup, j’imagine que tu es un skipper heureux…
Mathieu Richard: En effet, c’est la satisfaction qui prédomine, même si la finale a été à sens unique. Nous avons été atomisés par Williams, sans avoir pu faire grand-chose. Nous sommes très contents de cette fin de championnat. Avec cette superbe Monsoon Cup, notre quatrième podium de la saison, et une troisième place au général du World Tour, je ne peux qu’être fier de mon équipe : Greg Evrard, Olivier Herledant, Thierry Briend et François Verdier. Les gars ont tous fait du très beau boulot. Ensemble, on forme vraiment une super équipe. Je n’oublie pas non plus Pascal Rambault, qui a disputé trois épreuves avec nous cette année, Bertrand Pacé, notre coach, et Anne-Julie Pelé, ma préparatrice mentale. Bien sûr, ce podium mondial leur appartient aussi.
Vous êtes encore tombés sur un grand Williams, il a semblé au-dessus du lot cette saison…
M.R. Il était en feu, c’est clair ! C’est un équipage au sommet de son art, qui a disputé six finales sur les sept épreuves au programme cette saison, en remportant presque tous les « round robin ». Ici, en Malaisie, ils ont gagné 19 de leurs 20 matchs, c’est assez hallucinant ! Ils sont très forts. Ils méritent largement leur titre de champion du monde, donc on les félicite. L’équipe de Canfield et la nôtre avons très bien navigué aussi. On a essayé de rivaliser, mais Williams était vraiment un cran au-dessus.
La saison est maintenant terminée, quel va être l’avenir pour l’équipe ?
M.R. C’est un moment particulier, parce qu’après dix ans de présence sur le World Tour nous ne serons pas là en 2015, puisque nous n’avons pas de partenaire pour attaquer une nouvelle saison de match-race. Nous avions un accord sur une année avec LunaJets. J’en profite d’ailleurs pour les remercier encore très chaleureusement de leur soutien, tout comme mon club l’APCC Voile Sportive et la Fédération Française de Voile. Grâce à eux nous avons pu décrocher notre quatrième podium final sur le circuit mondial (ndr : 2ème en 2007, 3ème en 2008, 2ème en 2010 et donc 3ème en 2015). C’est un beau palmarès même si nous visions le titre au départ. J’espère revenir un jour sur le World Tour, peut-être dès 2016 si on trouve le budget suffisant. En attendant, il y aura d’autres projets pour moi, comme pour les autres membres de l’équipe.
