TFVoile, l’equipage NSNST a une revanche a prendre!

Après avoir mené en tête les 3/4 de la course, la pétole a eu raison de l’équipage et leur fait perdre 7places. Malgré cela, toute l’équipe a acquis une réelle confiance sur leurs performances au regard de ce qu’ils ont été capables de faire sur cette belle étape de ralliement. Cette 7ième place leur permet de se classer 6ième au classement général provisoire du TFVoile. Une belle progression qui, espérons le, sera constante jusqu’à la fin du Tour. Vu la détermination du Nantes Saint Nazaire Sailing Team, de beaux résultats sont encore prévisibles et le meilleur est à venir.

Corentin Douguet, skipper de Nantes Saint-Nazaire E.Leclerc, l’explique très bien:
« Nous sommes rentrés les premiers dans la zone sans vent, à l’entrée de la Baie de Saint-Brieuc. Quand la pétole arrive, il faut juste prier pour avoir mouillé au bon endroit quand le vent se relèvera. Ce qui n’a pas été le cas pour nous. Ce matin, nous sommes vraiment dégoûtés. Nous avons dominé pendant plus des ¾ de l’étape. Mais nous ne lâcheront rien sur la suite du Tour de France à la Voile. Il y aura d’autres étapes et nous allons tout donner sur celle qui nous mènera à Vannes. Maintenant, nous savons que nous pouvons être vraiment rapides, nous pouvons donc avoir confiance en nous. »


communiqué de presse du 5 juillet 2011 – Titouan Tiberghien

Nantes St Nazaire – E.Leclerc : 6 milles de trop, 6 heures d’enfer

– La démonstration de Nantes St Nazaire – E.Leclerc  se termine en loterie.

– Charlie Dalin : « Il ne faut pas regarder le résultat »

Pendant plus de 30 heures, l’équipage de Corentin Douguet a tout simplement offert un récital sur le ralliement entre Dieppe et St Quay Portrieux. Parfaitement lancés, ils passent la bouée de dégagement en tête. Sur le bord de portant qui suit cette marque les choix tactiques sont limités. Le premier moment chaud de la course se déroule précisément à 5h30 du matin, heure de la renverse de courant. Les 15 concurrents empannent chacun au moment qu’ils imaginent le plus propice. Les nanto-nazairiens garde la tête jusqu’au second « passage a niveau » de la course : le mythique Raz Blanchard. Alors que le courant est contraire, Nantes St Nazaire – E.Leclerc est le seul à passer entre le Phare et la côte. Le choix est osé mais il s’avère payant. Le bateau sort en tête en confortant son avance sur ses adversaires. A 6 miles de l’arrivée, la situation est extrêmement favorable pour les hommes de Corentin Douguet : ils sont devant, assez largement. Le second est à plus de 3 milles et l’organisation annonce l’arrivée des bateaux vers 1h du matin tout au plus. Mais voila le sort s’acharne une fois de plus sur l’équipage de l’APCC Voile Sportive. Après avoir navigué à la perfection pendant plus de 180 milles, les 8 marins du bord vont connaitre le cauchemar de tous les régatiers du monde.  Le vent tombe brutalement et il ne se relèvera pas. Derrière, la meute fond irrémédiablement sur le bateau de tête. Il est minuit, la loterie commence. Sur une mer d’huile, les cartes sont entièrement redistribuées. Pendant 6 heures les 15 M34 vont jouer avec les courants, mouiller l’ancre deux ou trois fois et slalomer entre les algues. Arrivée les premiers dans cette zone, le Nantes St Nazaire Sailing Team est obligé de choisir une option. Ce n’est pas la meilleure, et les adversaires arrivant par l’arrière peuvent alors ajuster leur stratégie pour passer les nanto-nazairiens.

Au final une 7ème place au gout très amer. Il suffisait de voir les visages des marins du bord pour comprendre leur désarroi et leur incompréhension face à l’absence de réaction du comité de course pendant ces 6 heures de « pétole totale ». Sur le ponton, Corentin Douguet, le skipper, se demandait encore pourquoi la course n’avait pas été neutralisée avant la nuit.

Le résultat final est décevant vu la physionomie de la course mais au-delà de ça, il y a beaucoup de points positifs à tirer de cette navigation. Tout d’abord pendant 95% de la course, Nantes St Nazaire – E.Leclerc a tenu la dragée haute face à l’ensemble de la flotte. Ensuite l’équipage a déjà montré qu’il avait de l’orgueil et le scénario final de cette manche ne pourra que décupler la motivation des marins lors des prochaines courses. En attendant ils pourront gouter à un repos mérité avant la reprise des régates demain devant le port de St Quay.

 

Retour sur la course avec Charlie Dalin, le régleur de spi du bord et futur « bizuth » sur le prochain Figaro :

Comment s’est déroulée cette navigation entre Dieppe et St Quay Portrieux ?

Charlie : On prend un très bon départ et grâce à une bonne tactique de Jean Pierre Nicol on passe en premier à la bouée de dégagement. Après on est parti au « reaching », en tête et avec une petite avance. Donc dès le début on était dans le coup. On a réussi à garder la tête en ayant une bonne vitesse. On a juste eu un souci avec les algues mais je pense qu’on n’était pas les seuls dans ce cas là. Nous on a mis un peu de temps pour se décider à faire une marche arrière pour les enlever, du coup on a perdu un peu de terrain. Mais on est reparti de plus belle et on a vraiment navigué très propre presque tout le long de l’étape.

Sur le passage du Raz Blanchard, est ce que tu peux nous expliquer comment cela s’est passé pour vous ?

Charlie : C’était un moment clé. C’est vrai que ça a été un peu tendu mais quand on voyait les bateaux qui continuaient vers l’ouest ça nous paraissait un peu dur de passer parce qu’il se trouvait vraiment contre le courant. Après ce n’était pas non plus une décision facile à prendre, c’est jamais évident de partir tout seul dans son coin mais Corentin a bien géré ça. On s’est bien battu dans la transition pour récupérer un peu de vent et c’est passé.

Mais après il y a ce passage à niveau devant l’arrivée et une première place qui se transforme en 7ème position ? Il y a de quoi nourrir des regrets non ?

Charlie : En régate rien n’est jamais joué d’avance. Après c’est vrai que c’est étonnant que la manche soit allée à son terme mais bon au-delà de ça, il ne faut pas retenir le résultat final. Ce qu’il faut retenir c’est surtout la façon dont on a navigué et l’état d’esprit dans lequel on était pendant toute la manche. On sait maintenant qu’on n’a rien à envier aux grosses écuries.

Sur un plan personnel  cette étape a pu te permettre de préparer le terrain pour la prochaine Figaro, que tu coures pour la première fois…

Charlie : C’est vrai que cette étape c’était une bonne révision avant la Solitaire de cette été. Ça permet de valider des schémas et de répéter ses gammes sur une partie du futur parcours. Après naviguer en équipage ça m’a permis d’apprendre pleins de nouvelles choses qui pourront me servir quand je naviguerais en solo. Ça a vraiment été une semaine très intéressante à ce niveau là.

Classement du Ralliement Dieppe – St Quay Portrieux (coeff 3)

1        BRED – La Normandie (Benoît Charon)

2        Courrier Dunkerque (Daniel Souben)

3        Sud de France / Languedoc Roussillon (Bertrand Pacé)

4        BAE Systems (Cédric Pouligny)

5        Bretagne-Crédit Mutuel Elite (Nicolas Troussel )

6        Toulon Provence Méditerranée (Fabien Henry)

7 Nantes Saint Nazaire E. Leclerc (Corentin Douguet)

8        Iskareen (Soenke Bruhns)

9        Région de Bruxelles-Capitale – Brussels Hoofdstedelijk Gewest (Courbière)

10     Ile de La Réunion – Ville du Port (Gabriel Jean-Albert )

11     Côtes d’Armor Bretagne (Stéphane Letertre)

12     Ile de France (Jimmy Pahun)

13     Batistyl Ville de Pornic (Cyrille Le Gloahec)

14     Martinique-Centrale Paris-HEC (Mathieu Mourès)

15     Safran – Multiplast (Julien Villion)